Un partenariat entre le milieu de l’éducation et l’industrie favorise le perfectionnement des compétences en sciences des bâtiments
Grâce au soutien d’eCampusOntario, une équipe d’éducateurs et de professionnels de l’industrie a conçu une série de modules d’apprentissage (en anglais seulement) ouvert à l’intention des apprenants et des professionnels de l’industrie sur les sciences du bâtiment, un sujet de plus en plus recherché.
Image 1 : Le matériel du cours est en format numérique et propose des éléments interactifs.
De nouvelles compétences sont nécessaires
Les facteurs économiques, structurels et environnementaux orientent la conception et la construction des bâtiments d’aujourd’hui. Les professionnels chargés de concevoir des bâtiments durables, mais aussi écoénergétiques doivent s’appuyer sur un ensemble unique de connaissances et de compétences, allant de la conception architecturale à la conservation de l’environnement.
L’enseignement des sciences du bâtiment est un domaine de plus en plus complexe qui doit suivre le rythme des demandes de plus en plus exigeantes de l’industrie. Compte tenu du rythme rapide des changements, les programmes postsecondaires de l’Ontario doivent offrir aux étudiantes et aux étudiants du contenu et des ressources d’apprentissage actuels et intersectoriels.
Voici comment une équipe du milieu de l’éducation, dirigée par Kim Pressnail et Marianne Touchie du programme de génie civil et de génie minier de l’Université de Toronto, a répondu à ces besoins.
Mme Pressnail : « Nous avons vu la nécessité de développer ce contenu, parce que le cours d’introduction des sciences du bâtiment établit les bases pour tous les autres cours qui suivent. Certains étudiants et étudiantes viennent d’autres universités et n’ont pas suivi de cours d’introduction, alors c’est une façon pour eux de faire du rattrapage par rapport à d’autres qui ont déjà suivi notre cours d’introduction aux sciences du bâtiment. Un autre avantage est que les étudiantes et étudiants peuvent utiliser le contenu comme un complément aux autres cours. Nous croyons qu’il leur permet de mieux comprendre la matière enseignée en classe. »
Afin de répondre aux besoins de l’industrie et d’attirer des étudiantes et des étudiants dans le domaine, Mme Pressnail et Mme Touchie ont remanié le cours d’introduction aux sciences du bâtiment pour qu’il constitue une base d’apprentissage de connaissances et de compétences interdisciplinaires.
Éducation ouverte + accès numérique = plus de possibilités pour les apprenants
Mme Pressnail et Mme Touchie voulaient que le contenu du cours puisse être réutilisé par d’autres écoles, des organismes professionnels et des praticiens du domaine. Mme Touchie explique comment elles ont atteint leur objectif, soit rendre le matériel didactique accessible et facilement consultable par des personnes aux capacités et aux besoins différents, dans le cadre du processus de conception du contenu du cours.
Mme Touchie : « L’élaboration du matériel a vraiment été un processus itératif. Nous avons essayé d’isoler les éléments fondamentaux des sciences du bâtiment, parce que nous savons qu’avec l’apprentissage en ligne, il faut des blocs de cinq ou dix minutes et il faut répondre à différents besoins. Les étudiants peuvent être au premier cycle ou aux cycles supérieurs, ou encore travailler dans l’industrie. La division du contenu a été en fait assez difficile, mais nous voulions nous assurer que les gens n’aient pas à utiliser le matériel de façon linéaire et qu’ils puissent trouver immédiatement le sujet qui les intéresse.
Nous voulions que tous les instructeurs qui utilisent ce matériel aient toute la latitude possible pour choisir les éléments qui serviront de complément à leur cours. Comme ce ne sont pas tous les éducateurs qui donnent un cours d’introduction aux sciences du bâtiment, ces derniers voudront peut-être choisir seulement certains éléments. Nous avons pris les décisions judicieusement quant à la structure et à l’élaboration du matériel. »
Grâce à une planification minutieuse, le matériel mis en ligne par l’équipe de Mme Pressnail et Mme Touchie renferme des renseignements utiles non seulement pour les étudiantes, les étudiants ou les éducateurs en architecture et en génie, mais aussi pour les entreprises d’architecture, de conception et d’ingénierie qui veulent former leurs propres employées et employés. Les modules sont libres d’accès sous une licence Creative Commons, ce qui signifie que, bien qu’ils soient hébergés par le bureau de l’éducation et de la technologie de l’Université de Toronto, leur utilisation et leur réutilisation sont libres et gratuites.
Figure 2 : Les modules de cours sont offerts en ligne dans un référentiel de données numériques.
Favoriser la collaboration intersectorielle
L’équipe de conception a mis à profit les vastes connaissances et l’expérience pratique de chaque membre de l’équipe dans le domaine des sciences des bâtiments. L’équipe a également collaboré avec des éducateurs et des experts en la matière de l’Université Ryerson, de l’Université Carleton, du Collège George Brown et du Collège Algonquin. Des partenaires de l’industrie, soit Engineering Link, RDH Building Science Inc. et la société d’ingénierie Morrison Hershfield, ont également participé à l’élaboration du matériel.
Ensemble, les partenaires ont établi des objectifs d’apprentissage, ont élaboré des études de cas, ont passé en revue le contenu du module et ont formé un comité directeur chargé de proposer des modifications au matériel en fonction des commentaires des étudiantes, des étudiants et des éducateurs.
Figure 3 : Les modules comprennent du contenu vidéo interactif et des exemples concrets.
Permettre à l’Ontario de devenir un chef de file
Grâce à l’appui d’eCampusOntario, l’initiative de Mme Pressnail et Mme Touchie a permis de combiner l’éducation ouverte et l’élaboration de programmes qui favorisent le perfectionnement de la main-d’œuvre dans un domaine qui répond aux besoins de l’industrie. Elle permet également d’améliorer l’avenir de la planète.
Mme Pressnail : « Un fondement des sciences du bâtiment est la construction de bâtiments toujours meilleurs pour la population d’aujourd’hui et celle de demain puisque les bâtiments seront toujours là dans 40, 50, 60 et même 100 ans. Si nous parvenons à prévoir les besoins futurs des gens, alors nous faisons un meilleur travail, parce qu’au bout du compte, tout est une question d’utilisation de l’énergie, de santé, de confort et de réduction de notre empreinte sur la planète. »
Mme Touchie : « La protection de la santé, la durabilité de l’environnement et la viabilité économique, voilà les trois piliers auxquels nous contribuons lorsque nous construisons de meilleurs bâtiments. »
Biographies
Kim Pressnail, professeure agrégée, département de génie civil et de génie minier, Université de Toronto
Marianne Touchie, professeure adjointe, département de génie civil et de génie minier, Université de Toronto
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