À quoi ressemble vraiment un projet pilote de microcertification ?
Les travaux d’eCampusOntario concernant les microcrédits visent à renforcer et à élargir les activités de microcertification dans les collèges et universités de l’Ontario grâce à un cadre commun et à une communauté de pratique. Dans le cadre de ce travail, eCampusOntario appuie 14 projets pilotes de microcertification dans le domaine de l’éducation et de l’industrie, où des établissements postsecondaires de l’Ontario et des partenaires de l’industrie collaborent pour mettre à l’essai de nouveaux titres de compétences. Lisez un exemple de résumé de projet pilote ci-dessous.
L’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario et Myant Inc. : Conception de produit axé sur l’utilisateur
Myant Inc. est un chef de file de l’industrie du textile intelligent et un pionnier du développement de vêtements fonctionnalisés qui ont une incidence positive sur les diagnostics et les interventions en soins de santé. Cette industrie, axée sur la technologie, a de plus en plus besoin, d’une part, de main-d’œuvre capable de travailler en collaboration au sein d’équipes multidisciplinaires et diversifiées pour comprendre le problème à résoudre, et d’autre part, de personnes possédant les compétences nécessaires pour trouver ensemble des solutions pertinentes et judicieuses.
Le Projet pilote de conception de produit axé sur l’utilisateur repose sur un état d’esprit centré sur l’être humain. Dans le cadre de ce projet, nous travaillons en étroite collaboration avec notre partenaire de l’industrie pour élaborer un programme qui, en plus de répondre à un besoin immédiat, contribue à former une main-d’œuvre plus résiliente et adaptable.
« La possibilité de travailler avec nos partenaires de l’industrie en participant à des projets pilotes comme celui-ci contribue grandement à élargir les voies d’accès à un emploi sûr et valorisant pour nos étudiants. »
– Robert Luke, vice-président, Recherche et Innovation, Université de l’École d’art et de design de l’Ontario.
« La capacité d’identifier des travailleurs qualifiés et d’accéder à cette main-d’œuvre dans le domaine de la conception de produit axé sur l’utilisateur soutient directement les capacités dont nous avons besoin pour concevoir, construire et fabriquer nos produits et ceux de nos clients. »
– Milad Alizadeh-Meghrazi, directeur, Recherche et développement, Myant Inc.
Le Collège Conestoga et la Commission de planification de la main-d’œuvre de Grand Erie : Connect2SKILLS
Le présent microtitre de compétences, unique dans le domaine de l’entreposage et de la logistique, est connu sous le nom de programme Connect2SKILLS. L’initiative découle d’une étude sectorielle de 14 semaines qui a permis de cerner de graves pénuries de main-d’œuvre en entreposage et logistique pour la circonscription de Brant. L’étude comprenait des parties prenantes de l’industrie, de l’éducation, de l’emploi, de la formation et du perfectionnement de la main-d’œuvre.
Connect2SKILLS offre un moyen d’harmoniser la formation, le perfectionnement de la main-d’œuvre et les services de soutien afin de permettre aux personnes qui pourraient percevoir l’enseignement postsecondaire comme étant hors de portée pour l’obtention d’un emploi durable et de grande qualité. Le programme fournit aux étudiants et aux étudiantes les conditions d’exploitation essentielles à un environnement moderne de réalisation d’activités d’entreposage. Cela comprend à la fois les compétences techniques et les compétences générales nécessaires pour réussir dans l’entreposage et la logistique.
Le Collège Conestoga est fier de s’être associé à la Commission de planification de la main-d’œuvre de Grand Erie au cours des deux dernières années pour offrir le programme Connect2Skills à Brantford, Ontario. Les participants acquièrent plus de connaissances techniques et découvrent les fondements de la gestion de la chaîne d’approvisionnement, déterminés préalablement par un consortium d’employeurs représentant le secteur. 75 % des participants trouvent un emploi après l’obtention de leur diplôme, ce qui est l’un des points forts de cette formation.
Connect2Skills dans les médias :
Gazouillis de Will Bouma, adjoint parlementaire du premier ministre de l’Ontario, député de Brantford-Brant :
« Bonjour #BrantfordBrant, je suis ravi d’être à la cérémonie de remise des diplômes #Connect2Skills ce soir @ConestogaC Brantford! Félicitations à tous les diplômés et merci à @WorkforceGE d’avoir rendu cela possible et de faire partie de notre avenir!! #workingtogetherforyou »
Pour obtenir de plus amples renseignements sur le programme Connect2Skills, veuillez consulter la vidéo suivante afin d’entendre les employeurs et les étudiants parler de leur expérience au sujet du programme.
Université de Windsor, Département de la formation continue et TransForm Shared Service Organization (TSSO) : Informatique de la santé
La mise en œuvre de la numérisation des dossiers médicaux dans la région de Windsor-Essex au cours des neuf prochains mois entraînera une grave pénurie d’informaticiens qualifiés dans la région. Le présent projet pilote produira une cohorte de professionnels compétents aptes à l’emploi pour combler cette lacune.
Les six modules du projet pilote sur l’informatique de la santé sont axés sur l’intégration de compétences et d’aptitudes clés comme l’analyse de données, la gestion de projets, la sécurité des données et la classification des systèmes dans le contexte des soins de santé. Les apprenants et apprenantes mettent en pratique leurs connaissances en élaborant, en évaluant et en interprétant des scénarios de soins de santé réels afin de choisir et de proposer des solutions fondées sur des données.
« Ce projet est le premier du genre pour l’Université de Windsor, où des microcrédits vérifiables et pertinents seront délivrés dans le cadre de la formation continue pour des programmes avancés ou la mise à jour continue des compétences. »
– Jennie Atkins, directrice générale, Formation continue, Université de Windsor.
« TSSO a hâte de travailler avec l’Université de Windsor à l’élaboration continue du certificat en informatique de la santé et ajoute que nous souhaitons créer un bassin de candidats qualifiés pour les possibilités d’emploi prévues dans le système de santé de notre région. »
-Lyn Baluyot, dirigeante principale de la transformation, TransForm Shared Service Organization.
Collège Sault et Apprendre par les arbres Canada : Droits ancestraux et issus de traités
Il y a un besoin pressant de possibilités d’apprentissage pratique et de grande qualité concernant les droits des Autochtones et l’établissement de relations dans le secteur forestier de l’Ontario, ainsi que partout au Canada. Plus précisément, il faut offrir des possibilités d’apprentissage en ligne. Il peut être difficile pour les gens du secteur forestier de suivre une formation traditionnelle en classe étant donné qu’ils exercent leurs activités dans divers endroits éloignés partout au Canada.
La compétence ciblée pour ce cours en ligne est la compréhension des droits ancestraux et issus de traités dans le contexte du secteur forestier au Canada. Le cours s’inspirera de la jurisprudence et du droit constitutionnel et comprendra des informations d’importance universelle pour les praticiens actuels et futurs de la foresterie au Canada.
Rachel Hill, gestionnaire du programme d’apprentissage en ligne au Collège Sault, a parlé de cette occasion unique de partenariat et d’apprentissage : « Le Collège Sault célèbre fièrement les langues, les cultures et les traditions des peuples autochtones. Nous offrons également d’excellents programmes de sciences de l’environnement naturel et des études en plein air, et bon nombre de nos diplômés travaillent dans le secteur des ressources naturelles. Pour compléter cela, nous sommes heureux de travailler avec Apprendre par les arbres Canada à l’élaboration d’un cours en ligne unique qui permettra aux praticiens de la foresterie de comprendre leurs responsabilités liées au respect des droits des peuples autochtones. Le cours fournira également de l’information pour aider à établir et à maintenir des relations avec les communautés autochtones qui jouent un rôle clé dans la gestion des forêts de l’Ontario. »
Paul Robitaille, gestionnaire des relations avec les Autochtones et les jeunes chez Apprendre par les arbres Canada (APLA), a déclaré: « APLA Canada, une initiative de Sustainable Forestry Initiative, est particulièrement fier de l’engagement de nos organisations à soutenir notre réseau national diversifié, y compris les nations autochtones et les organisations du secteur forestier. Nous désirons élaborer conjointement des solutions locales axées sur les forêts qui répondent aux besoins actuels des collectivités et des nations tout en leur fournissant les outils dont elles ont besoin pour poursuivre et réaliser leurs diverses aspirations à long terme. Ce projet passionnant, entrepris avec le Collège Sault, n’est qu’une autre façon pour nous d’aider à établir des relations axées sur la forêt et porteuses de sens entre les peuples autochtones et les organisations de toutes sortes partout au Canada. »
L’Université Wilfrid Laurier et le service de police de Brantford : Comprendre et favoriser les relations dans les cas de traite des personnes
La traite des personnes est un crime complexe qui peut souvent passer inaperçu et qui n’est pas signalé, en partie à cause de la vulnérabilité des victimes, de leur méfiance à l’égard des autorités ou de leur crainte d’être poursuivies pour des actes illégaux qu’elles ont pu être forcées de commettre par leurs trafiquants.
La microcertification permettra aux agents du Service de police de Brantford et au personnel civil d’obtenir une formation précise pour acquérir des habiletés, des compétences, des connaissances et du soutien afin d’améliorer les relations entre la police et les victimes, ainsi que d’instaurer la confiance pour, espérons-le, mieux réussir à identifier et à aider ces dernières.
« Nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre notre partenariat avec le Service de police de Brantford et de travailler ensemble pour régler ce problème important et croissant. »
– Holly Cox, gestionnaire, Centre pour la sécurité et le bien-être publics
« En raison de la complexité de ces types d’appels, de la vulnérabilité des personnes en cause et de la réticence des victimes à se manifester, la police a reconnu la nécessité d’adopter une approche plus proactive pour répondre aux besoins des personnes touchées. »
– Jason Saunders, chef adjoint, Service de police de Brantford.
Le Collège George Brown, les Services communautaires surdicécité, le Centre canadien Helen Keller (CCHK) et le Service ontarien de la surdicécité : Intervention auprès des personnes sourdesaveugles
L’intervention auprès des personnes sourdesaveugles repose sur un ensemble de compétences essentielles permettant une communication efficace entre ces personnes et les autres membres de la société. Les intervenants doivent améliorer leurs compétences en communication médicale et leur vocabulaire pour communiquer et interpréter efficacement afin d’aider les clients qui ont accès aux nouveaux traitements ou qui souhaitent les obtenir.
L’amélioration des compétences en matière de communication est un domaine clé ciblé par le Collège George Brown, l’Institut national canadien pour les aveugles, le Centre canadien Helen Keller et le Service ontarien de la surdicécité. Nous proposons que le programme de microcertification en intervention destiné aux personnes sourdes etaveugles évalue la compétence et la précision des compétences en communication médicale en effectuant un projet pilote avec l’American Sign Language.
« Ce projet profitera aux étudiants parce qu’il leur permettra d’acquérir des compétences les préparant au marché du travail dans des milieux d’apprentissage souples. Il aidera à clarifier un nouveau titre de compétences et à donner un aperçu des diverses façons dont d’autres établissements forment les étudiants afin qu’ils acquièrent des compétences liées au marché du travail. »
– Juanita Wattam, directrice de la qualité des études au Collège George Brown
« En tant qu’employeur de diplômés du programme d’intervention, nous constatons actuellement que nos travailleurs de première ligne ont un besoin accru de développer des compétences plus précises ou ciblées dans les domaines de la communication, du vieillissement et de la santé mentale des personnes sourdes-aveugles. Un programme de microcertification aiderait les étudiants et les intervenants qui travaillent déjà dans le domaine à acquérir ces compétences essentielles, et c’est pourquoi le CCHK appuie la participation du Collège George Brown à ce programme pilote. »
– Jennifer Robbins, directrice générale, CCHK.
Université de Waterloo et Ressources humaines, industrie électrique du Canada (RHIEC) : Communication et travail d’équipe
Le présent projet pilote porte sur le travail d’équipe et les compétences en communication. Le RHIEC a récemment déterminé que ce sont là deux des besoins les plus pressants du secteur de l’électricité en matière de compétences.
Les étudiants et étudiantes qui participent au projet pilote doivent obtenir une note de 80 % ou plus dans un cours de perfectionnement professionnel (PP), ainsi qu’une cote de performance « supérieure » dans les catégories pertinentes lors d’une évaluation dans le cadre du programme coopératif. Cela signifie qu’un microtitre de compétences numériques n’est délivré que lorsque l’université (par l’entremise du cours de PP) et l’employeur (par l’entremise de l’évaluation) ont vérifié l’excellence de l’étudiant ou de l’étudiante dans la compétence choisie.
« Nous sommes très heureux de nous associer au RHIEC dans le cadre de ce projet pilote, déclare Anne-Marie Fannon, directrice du programme de perfectionnement professionnel de Waterloo à l’Université de Waterloo. Le RHIEC est un ardent défenseur de l’apprentissage intégré au travail (AIT) au Canada. Il est un partenaire naturel pour explorer le rôle des microtitres de compétences numériques dans l’évaluation et la validation des compétences dans un contexte d’AIT, et plus particulièrement dans le secteur de l’électricité. »
Michelle Branigan, directrice générale du RHIEC, trouve le projet encourageant. « Les employeurs de l’industrie parlent sans cesse de l’importance de peaufiner les compétences professionnelles des étudiants avant leur entrée sur le marché du travail. En tant que chef de file de l’enseignement technique et professionnel, établir un partenariat avec l’Université de Waterloo dans le cadre de ce projet pilote d’octroi de microcrédits était tout à fait naturel. »